| | Napoléon | |
| | Auteur | Message |
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Crisou Rang: Administrateur
Nombre de messages : 5687 Age : 50 Localisation : Ancenis 44 Date d'inscription : 25/04/2005
| Sujet: Napoléon Lun 10 Avr 2006 - 17:00 | |
| Un petit appel lancé au sujet de l'époque de Napoléon, pour celles qui aiment lire ! Je recherche le titre d'un livre ou celui d'un poème écrit au sujet d'une des défaites de Napoléon Je ne me souviens plus du tout de ce que c'était ou de qui l'avait écrit, mais je me souviens d'un passage faisant allusions à des soldats de la grande armée qui ouvraient le ventre des chevaux morts pour entrer dans les entrailles afin de chercher de la chaleur. Désolée, je sais que c'est cru, mais c'était un passage très dur, qui m'a frappé . Si cela génère un quelconque souvenir à quelques unes d'entre vous, qui se souviendraient d'un titre ou d'un auteur, ce serait super | |
| | | toutipetons MODO ORAL PRO
Nombre de messages : 1332 Age : 50 Localisation : Nancy Date d'inscription : 14/05/2005
| Sujet: Re: Napoléon Lun 10 Avr 2006 - 19:01 | |
| Waterloo, Waterloo, Waterloo, morne plaine
Voici comment dans son poème Waterloo Victor Hugo raconte la fin de la vieille garde impériale
Et lanciers, grenadiers aux guêtres de coutil, Dragons que Rome eût pris pour des légionnaires, Cuirassiers, cannoniers qui traînaient des tonnerres, Portant le noir colback ou le casque poli, Tous, ceux de Friedland et ceux de Rivoli, Comprenant qu'ils allaient mourir dnas cette fête, Saluèrent leur Dieu debout dans la tempête, Leur bouche, d'un seul cri, dit "vive l'empereur !" Puis, à pas lents, musique en tête, sans fureur, Tranquille, souriant à la mitraillette anglaise, La garde impériale entra dans la fournaise ! ...
J'ai trouvé ça dans l'Histoire de France pour les nuls, est ce le poème que tu cherches ? | |
| | | Crisou Rang: Administrateur
Nombre de messages : 5687 Age : 50 Localisation : Ancenis 44 Date d'inscription : 25/04/2005
| Sujet: Re: Napoléon Lun 10 Avr 2006 - 20:04 | |
| Merci Toutipetons !!!! Alors ce n'est pas ce poème que je recherchais, mais du coup, j'ai regardé dans les autres poèmes fait par Victor Hugo, et Victoire En fait, c'est un extrait semble-t-il des Châtiments consacré à Napoléon : Donc je vous fais partager ce que je recherchais : Il neigeait. On était vaincu par sa conquête. Pour la première fois l'aigle baissait la tête. Sombres jours ! l'empereur revenait lentement, Laissant derrière lui brûler Moscou fumant. Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche. Après la plaine blanche une autre plaine blanche. On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau. Hier la grande armée, et maintenant troupeau. On ne distinguait plus les ailes ni le centre : Il neigeait. Les blessés s'abritaient dans le ventre Des chevaux morts ; au seuil des bivouacs désolés On voyait des clairons à leur poste gelés Restés debout, en selle et muets, blancs de givre, Collant leur bouche en pierre aux trompettes de cuivre. Boulets, mitraille, obus, mêlés aux flocons blancs, Pleuvaient : les grenadiers, surpris d'être tremblants, Marchaient pensifs, la glace à leur moustache grise. Il neigeait, il neigeait toujours ! la froide bise Sifflait ; sur le verglas, dans des lieux inconnus, On n'avait pas de pain et l'on allait pieds nus. Ce n'étaient plus des cœurs vivants, des gens de guerre ; C'était un rêve errant dans la brume, un mystère, Une procession d'ombres sur le ciel noir. La solitude, vaste, épouvantable à voir, Partout apparaissait, muette vengeresse. Le ciel faisait sans bruit avec la neige épaisse Pour cette immense armée un immense linceul ; Et, chacun se sentant mourir, on était seul. - Sortira-t-on jamais de ce funèbre empire ? Deux ennemis ! le Tzar, le Nord. Le Nord est pire. On jetait les canons pour brûler les affûts. Qui se couchait, mourait. Groupe morne et confus, Ils fuyaient ; le désert dévorait le cortège. On pouvait, à des plis qui soulevaient la neige, Voir que des régiments s'étaient endormis là. Ô chutes d'Annibal ! Lendemains d'Attila ! Fuyards, blessés, mourants, caissons, brancards, civières, On s'écrasait aux ponts pour passer les rivières. On s'endormait dix mille, on se réveillait cent. Ney, que suivait naguère une armée, à présent S'évadait, disputant sa montre à trois cosaques. Toutes les nuits, qui vive ! alerte ! assauts ! attaques ! Ces fantômes prenaient leurs fusils, et sur eux Ils voyaient se ruer, effrayants, ténébreux, Avec des cris pareils aux voix des vautours chauves, D'horribles escadrons, tourbillons d'hommes fauves. | |
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| Sujet: Re: Napoléon | |
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| | | | Napoléon | |
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